Lorsque je me suis lancé dans l’apiculture, j’ai rejoint une école d’apiculture de la Province de Liège (institut provincial), dont l’un des rucher est situé à Palogne. Nous avons étudié toutes les abeilles ancestrales jusqu’à l’abeille mellifère. Les floraisons, la tenue d’un rucher, l’année apicole …
Le rucher de l’école est peuplé d’abeilles Buckfast, race d’abeilles développée par le Frère ADAM au siècle dernier.
Selon les adeptes, il s’agit d’une race, qui est caractérisée par son calme, sa tenue sur les cadres et une certaine facilité de maitrise de l’essaimage. Cette race résiste relativement bien aux maladies et aux parasites.
Au départ, je suis parti de deux ruches peuplées d’abeilles Buckfast, ensuite, j’ai eu l’occasion de récolter des essaims d’abeilles noires, puis nous avons fait quelques échanges entre collègues apiculteurs. J’ai donc actuellement des colonies de Buckfast et des noires un peu plus protectrices, donc plus agressives lors de l’ouverture de la ruche. Il faut prendre un peu plus de précaution.
En ce qui me concerne, je « m’entends » bien avec les deux races.
Je tiens actuellement 20 colonies au maximum pour l’été en pleine saison. Je ne souhaite pas de colonies supplémentaires car les ruches doivent être visitées tous les 5 jours en période d’essaimage afin de contrôler les cellules de reine et je ne souhaite pas de surpopulation locale ni faire de l’apiculture nomade ou transhumance.
La Reine est au départ un œuf comme toutes les autres abeilles à la différence que cet œuf est pondu dans une alvéole du cadre agrandie par les abeilles. Nous appelons cette alvéole "amusettes".
Les abeilles de la ruche construisent des amusettes pour diverses raisons ayant pour objectif d'élever une nouvelle reine.
Une fois l'œuf pondu dans cette amusette, les abeilles nourricières se mettent au travail pour alimenter cette future reine. Après trois jours au stade d'œuf elle deviendra larve.
Cette larve recevra de la gelée royale en direct et en réserve dans sa cellule dite « cellule royale » operculée le 5ème jour.
Au terme de 16 jours la "princesse" naîtra sans dard, un peu plus grande que ses sœurs. La jeune vierge, prendra la place de la vieille reine, (sa mère) qui elle, quittera la ruche avec une partie de la colonie, "l'essaim ..."
Après deux à trois jours, en fonction de la météo, la princesse fera son seul et unique vol en dehors de la ruche. Vol au cours duquel, elle sera fécondée par plusieurs faux bourdons (+- 7 à 15).
Après ce vol de fécondation, elle rentrera à la ruche et commencera à pondre après 2 à 3 jours en développant ses propres phéromones qui vont caractériser sa ruche et sa colonie. Elle pondra +- 2500 œufs par jours en saison apicole pour une durée de vie de 2 à 3 ans.
Les abeilles : Toutes des filles de la reine, toutes des sœurs, mais pas toutes le même père. Il n'empêche que grâce à ce lien maternelle elles s'entendent parfaitement au sein de la ruche et vont durant leur vie assumer différents rôles.
A la naissance, elles restent sur le nid de couvain pour y nettoyer les alvéoles, nourrir les jeunes larves à la bouillie larvaire jusqu'à l'operculation. Elles s'occupent de la reine et des réserves de pollen. Elles deviennent cirières vers le 12ème jours.
Tous ces travaux se font à l'intérieur de la ruche. On les qualifie souvent de gouvernante, de nourricière, de productrice de miel, plus généralement d'ouvrière. Ce sont ces jeunes abeilles qui sont capables de déclencher l'élevage d'une nouvelle reine. Deux ou trois semaines après leur naissance elles deviendront les abeilles que nous voyons sur les fleurs, les butineuses qui pour une colonie peuvent visiter sur une seule journée 10 millions de fleurs, parcourir 100.000 km dans un rayon d'action de 3 km.
Les butineuses s'épuisant vite, disparaîtront après 3 semaines. On peut dire qu'une abeille vit environ 6 semaines.
En hivers, elles changent leur métabolisme et afin d'assurer la pérennité de la ruche, elle seront là jusqu'à l'arrivée des premières larves printanières garantissant le redémarrage de la colonie.
Issu d'un œuf non fécondé, il est haploïde et n'a que la moitié des chromosomes de l'abeille. Il est le miroir génétique de sa mère et n'a pas de père.
Contre 40.000 abeilles au sein d'une colonie il ne sont que deux ou trois milliers et seulement 7 à 15 d'entre eux pourront féconder une reine.
Dès la mauvaise saison, lorsque les conditions se dégradent, ils seront éjectés de la ruche.
Copyright © 2022 Mieldetohogne - Tous droits réservés.
Optimisé par GoDaddy